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Adoration Al Muhaymin
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  • Bismi Llâhi r-Rahmâni r-Rahîm D'après Anas qu'Allâh l'agrée, le Prophète Sallâ L-Lâhû Alayhi wa Salam a dit: «Apprendre la science est une obligation pour chaque musulman ». (Rapporté par Ibn Maja et authentifié par Cheikh Albani dans Sahîh Targhib )
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15 avril 2014

Le polythéisme des chrétiens et son impact sur la communauté musulmane

Bismi Llâhi r-Rahmâni r-Rahîm

La croyance des gens de la Vérité concernant Le Messie `Îssa (Jésus) Alayhi Salam.


Louange à Allâh, Seigneur des Mondes, et prière et salut pour celui qu’Il a envoyé par miséricorde, aux créatures, ainsi que pour tous ses proches, ses compagnons et ses frères, et ce jusqu’au Jour de la Résurrection.

`Îssa (Jésus) Alayhi Salam est une créature d’Allâh .
 Il est Son serviteur et Prophète. Il est la parole d'Allâh  projetée en Mariam (Marie), ainsi que l’âme insufflée en elle créée par Lui.

Allâh  a fait de `Îssa (Jésus) Alayhi Salam et de sa mère des signes "Âya "guidant à Lui, perceptibles à la nature de leurs nai­ssances et de leurs éducations.

Il est le dernier Prophète envoyé par Allâh aux descendants d’Israïl Banî Isrâ'îl- (juifs) après leur dépravation, leur délaissement des enseignements et des préceptes de Moussâ (Moïse) Alayhi Salam et après la disparition de leur âme religieuse à cause de leurs tendances matérialistes.

Allâh l’a donc envoyé pour guider ceux, des juifs, qui s’étaient égarés.
Il a alors ravivé la foi et rétabli les préceptes religieux qu’Il exposa de nouveau.

Allâh a permis à Son serviteur `Îssa (Jésus) Alayhi Salam d’accomplir des miracles, comme il Lui est de coutume de le permettre aux Prophètes.
C’est ainsi que `Îssa (Jésus) Alayhi Salam reçut le don de ressusciter les morts, de rendre la vue aux aveugles-nés et de guérir les lépreux.
Il informait les gens de ce qu’ils venaient de manger sans qu’il les ait vus le consommer et il leur parlait de ce qu’ils emmagasinaient dans leurs maisons.

`Îssa (Jésus) Alayhi Salam appela les gens au sentier d’Allâh.
 Il les incita à n’adorer qu’Allâh sans Lui associer quoi que ce soit, à se démarquer des idoles, à les désavouer et à abandonner toutes sortes de superstitions et de convictions erronées.
 Il ne faisait, par là, en fait, que suivre la voie empruntée auparavant par ses frères Prophètes AlayhimSalam, et appuyer leur mission et annoncer celui qui viendrait après lui[1].

Mais, ils le démentirent, déversèrent leur hostilité sur lui et le calomnièrent, ainsi que sa mère, en les accusant de maintes choses, énormes et graves.

Ils tentèrent de le tuer, mais Allâh le protégea d’eux, empêchant qu’ils ne le souillent, puis l’éleva à Lui.

Le message que `Îssa (Jésus) Alayhi Salam prêcha se répandit grâce aux efforts des apôtres et des partisans qu’Allâh lui donna.
Ils supportèrent sa religion et ses préceptes, ce qui permit à la foi de triompher face à ses ennemis et les choses finirent par se stabiliser et se consolider[2].

Ceci est la conviction des droites gens concernant `Îssa (Jésus)Alayhi Salam.

Toutefois, ces persécutions et cette forte opposition que rencontra sa doctrine finirent par l’altérer ; et les principes d’origine furent amenés à disparaître, petit à petit, du fait de leur brassage avec les différentes idéologies païennes existant alors et les différents courants de pensée idolâtres.
Tous ces facteurs facilitèrent la falsification qui frappa le christianisme et fit qu’il se développa par la suite en ayant englobé des doctrines et des idées se démarquant de la religion originell­ement révélée à `Îssa (Jésus) Alayhi Salam.

La conception d’Allâh par les chrétiens:

L’un des préceptes philosophiques et convictions polythéistes les plus caractéristiques du christianisme est leur  prosélytisme de " La trinité " ainsi que du dogme du " Caractère divin " de `Îssa (Jésus) Alayhi Salam et du Saint-Esprit.

Les chrétiens croient en trois entités réunies en une Divinité par une union hypostatique : le Père, le Fils et le Saint-Esprit.

Ils les conçoivent comme trois natures d’un seul être, égales en force et en rang.

Ils croient qu’aucune nature n’a existé avant l’autre.

Tous les chrétiens croient qu’Allâh s’est incarné dans le Messie Alayhi Salam, mais des divergences existent entre eux au niveau de la façon dont se serait accomplie cette incarnation.

Certains la conçoivent comme étant assimilée à un rayonnement de lumière sur un corps transparent.

Tandis que pour d’autres, elle est plutôt similaire à l'impression d'une gravure sur une bougie.

D'autres, encore, prétendent que l'aspect spirituel apparaît dans l'aspect corporel.

Une quatrième conception parle de la pénétration du caractère humain par le caractère divin.

Enfin, une cinquième tendance croit que le Verbe s’est mélangé au corps du Messie comme se mélangeraient l'eau et le lait par exemple.

Allâh est donc perçu dans la religion altérée des chrétiens comme une unique essence qui est soustraite au lieu et au volume. Ils le conçoivent comme étant une union hypostatique "Aqnoumia"[3] : Il est : un en son essence, mais trois par sa nature.

Mais, comme ce concept est celui d’une chose impossible, il leur fut difficile de le comprendre[4] et ils divergèrent, en conséquence, à son sujet à tel point que chaque secte ana­thématisa les autres pour leur position.

Mais Allâh les a toutes déclarées mécréantes et vouées à Son châtiment si elles ne reviennent pas sur ces convictions et paroles ; Il a dit :

Le sens du verset :

"Ce sont certes des mécréants, ceux qui disent : «En vérité, Allâh est le troisième de trois.» Alors qu’il n’y a de divinité qu’Une Divinité unique ! Et s’ils ne cessent de le dire, certes, un châtiment douloureux touchera les mécréants d'entre eux"
 [Sourate 5 : la table servie ; verset 73].

Et, parmi leurs croyances erronées, citons l’histoire fictive du sacrifice rédempteur et de la crucifixion : ils croient que le Messie  Alayhi Salam est mort crucifié en vue d’absoudre les péchés de l’humanité.
Il est selon leur prétention Le Fils unique d’Allâh qu’Il aurait envoyé pour purifier l’humanité du péché originel perpétré par leur père Adam Alayhi Salam et les purifier aussi de leurs propres péchés[5].

Tous les chrétiens sont en accord pour dire que Le Fils s’est uni au personnage qu’ils désignent comme Le Messie; celui-ci toujours selon leurs dires apparut ensuite aux gens, pour être ensuite crucifié et mourir.

Mais ils divergèrent au sujet de sa crucifixion : est-ce le divin "Lâhoût" de `Îssa qui l’a subi ou l’humain "Nâssoût" ? Ou alors les deux[6]?

Selon leurs dires, `Îssa (Jésus) Alayhi Salam fut enterré et ressuscité trois jours après, le dimanche suivant, triomphant ainsi de la mort. Il fut ensuite élevé au ciel.

Mais Allâh a réfuté tous ces mensonges et dévoilé la vérité en montrant l’inauthenticité de toutes leurs allégations ; Il a dit  :

"Et à cause de leur parole : «Nous avons vraiment tué le Christ, Jésus, fils de Marie, le messager d’Allâh» ! Or, ils ne l’ont ni tué ni crucifié ; mais ce n’était qu’un faux semblant ! Et ceux qui ont divergé à son sujet sont vraiment dans l’incertitude : ils n’en ont aucune connaissance certaine, ils ne font que suivre des conjectures douteuses et ils ne l’ont certainement pas tué, mais Allâh l’a élevé à Lui. Et Allâh est Puissant et Sage"
 [Sourate 4 : Les femmes ; versets 157 et 158].

Sur quoi est fondée la religion des chrétiens ? Et quels sont les aspects de leur polythéisme ?
À la lumière de ce qui a précédé, il apparaît donc clairement que la religion des chrétiens a été développée sur le blasphème, la dérision d’Allâh ainsi que l’attribution d’associés au Seigneur.
 Ce ramassis de fausses affirmations et de convictions erronées, inspirées en leur majeure partie des religions ayant précédé le christianisme, a fait perdre à cette religion son éclat et son aspect originel authentique qu'elle avait à l’époque du Messie `Îssa (Jésus) Alayhi Salam, fils de Mariam (Marie)  et Prophète envoyé par Allâh, le Seigneur des mondes.

La religion chrétienne a donc ajouté, à la faute de l’avilissement du Seigneur et du manque de respect à Son égard, celle du fait de Lui attribuer des associés.
Ce polythéisme touche aussi bien ce qui a trait aux attributs propres à Sa Seigneurie "Rouboûbiya" que ceux relatifs à Son droit exclusif d’être adoré "Ouloûhiya".

Comme exemples de leur empiétement sur la Seignerie d’Allâh  - Rouboûbiya -, on pourrait citer ce dont nous avons parlé plus tôt : leur exagération du rang de certaines créatures au point d’en faire des associés au Créateur, ou une partie intégrante d’Allâh ; autre exemple : le fait de considérer une créature comme étant un dieu autre qu’Allah et de nier qu’elle ne soit, en vérité, qu’un être créé[7].

Parmi les manifestations de leur polythéisme empiétant sur La Souveraineté d’Allâh, citons la conception de l’Union entre l’humain et le divin en la personne du Messie, ou la conception de l’incarnation d’Allâh en la personne du Messie qui impliquerait que `Îssa (Jésus) Alayhi Salam possède un aspect extérieur humain, tout en ayant une nature intérieure divine.
Selon leurs fausses prétentions, il possèderait, donc, deux natures qui se seraient mélangées pour n’en faire qu’une, de la même façon par laquelle se mélangeraient feu et fer, ou eau et lait.

Autre exemple de leur polythéisme en ce domaine : leur affirmation que `Îssa (Jésus) Alayhi Salam jugera les créatures le Jour de la Résurrection[8].

Enfin, citons comme dernier exemple les droits qu’ils donnent aux supérieurs de leur hiérarchie cléricale d’instituer rites et doctrines religieuses, ainsi que l’octroi aux clercs et curés le droit de pardon et d’acceptation du repentir[9].

Quant au droit exclusif d’Allâh d’être adoré seul "Ouloûhiya", son bafouement par les chrétiens, en raison de leur polythéisme, transparaît dans leur adoration et imploration du Messie  au cours de l'ensemble de leurs prières.

Elle transparaît aussi dans la conception des reliques, des idoles et des statues qu’ils placent dans leurs églises et qu’ils implorent et adorent[10].

Parmi les illustrations de leur polythéisme en ce domaine, citons aussi leur adoration de Mariam (Marie), la vierge, adoration qu’ils disent vouée à la Mère de Dieu; de même leur adoration de la croix dont ils ont fait un symbole et qu’ils magnifient avec les tombes des Prophètes.

Et c’est pour cette raison que le dernier des Prophètes Alayhim Salam les a maudits, en même temps que les Juifs qui ont fait, aussi, des tombes de leurs Prophètes des lieux d’adoration.
Car, l’origine du polythéisme et de l’idolâtrie, revient à l’attache­ment aux tombes et à leur transformation en lieux d’adoration.

La religion chrétienne a donc ajouté la faute du poly­théisme "Chirk" à celle de l’avilissement du Seigneur et au manque de respect à Son égard.
Leur égarement et le degré de leur polythéisme, dans lesquels ils sont plongés, sont assurément plus graves que ceux des Juifs[11].

L’impact et l’influence du polythéisme des chrétiens sur la communauté musulmane
L’influence du polythéisme des chrétiens, après l’alté­ration de leur religion, sur la communauté musulmane apparaît clairement si l’on considère son impact le plus pernicieux : celui opéré sur la secte des Soufis et sur les dévots de la secte des Djahmia ; le dogme de l’incarnation que ceux-ci adoptèrent est similaire au dogme chrétien de l’incarnation en la personne du Messie !

Les plus extrémistes des Soufis ainsi que tous ceux qui leur ont emboîté le pas, ont suivi, en effet, les chrétiens dans leur croyance en l’incarnation divine, en prétendant que Le Seigneur a choisi des corps pour s’y incarner en éliminant d’eux leurs attributs humains et n’en faire que des corps réservés pour L’abriter.
 Ils prétendent que ces corps où s’opère cette incarnation sont choisis parmi ceux de Ses élus dont l’obéissance et la servitude Lui sont vouées ; ce sont ceux qu’Il a embellis de Sa guidance et dont Il a démontré la supériorité aux créatures ![12].

El-Halladj n’a t’il pas dit :

Gloire à Qui dévoila son aspect humain,

Sublime secret de l’éclat divin.

Puis parut clairement en Sa création,

Sous l’aspect de qui consomme mets et boissons.

Oui ! Ils le perçoivent et le regardent,

Comme contemple le roi, cour et gardes.

Autre cas similaire de polythéisme : l’erreur commise par certains qui se disent musulmans et qui ont confondu les sentiments éprouvés par les dévots en leurs coeurs, comme la foi, la connaissance d’Allâh, l’éclairement du coeur et sa guid­ance, avec la présence réelle de l'Essence du Seigneur[13].

L’influence du christianisme, après son altération, sur la secte des Soufis, la secte Râfidha (chiites), celle des Djahmia et sur toutes leurs semblables est donc incontestable.
Elle est la cause de leurs positions extrêmement exagérées vis-à-vis des Prophètes et des personnes pieuses de cette nation.
Ces sectes se sont, en effet, comportées envers le Prophète  de façon exagérée ; et les chiites adoptèrent des positions exagérées vis-à-vis du compagnon Ali Ibn Abi Tâlib.
 L’exagération se porta même sur d’autres personnes dont le rang est moindre que celui du Prophète et du compagnon Ali .

Ces excès se sont traduits par l’élévation des créatures au rang du Créateur.
Or, le Prophète Sallâ L-Lâhû Alayhi wa Salam dit : « Ne me vantez pas exagérément comme l’ont fait les chrétiens avec le fils de Mariam (Marie), car je ne suis que la créature et le serviteur d’Allâh ; qualifiez donc moi ainsi en disant : le serviteur et le Prophète d’Allâh »[14].

Il a dit aussi Sallâ L-Lâhû Alayhi wa Salam : «Prenez garde de toute exagération religieuse et éloignez-vous en : c’est elle qui a causé la perte de ceux qui vous ont précédés »[15].

On trouve, aussi, comme pratiques parmi les sectes citées auparavant et parmi ceux qui s’attribuent à l’Islam mais sont en fait attachés aux tombes et aux rites des catacombes : la prosternation devant celles-ci et leur utilisation en tant que lieux de cultes.

Le Prophète Sallâ L-Lâhû Alayhi wa Salam a dit :

« Ceux qui vous ont précédés faisaient des tombes de leurs Prophètes et pieux personnages des lieux de culte. Prenez garde quant à vous - de ne pas faire de même ! Je vous interdis ceci !»[16].

Il a dit aussi Sallâ L-Lâhû Alayhi wa Salam:

« Parmi les pires personnes qu’Allâh ait créées, comptez ceux qui seront vivants lorsque l'heure du Jour de la Résurrection viendra et ceux qui font des tombes de leurs Prophètes des lieux de culte »[17].

Signalons comme manifestations de l’influence chrétienne sur ces sectes, la prétention des chrétiens que le Messie n’est que Lumière[18] et celle analogue en Islam de certains soufis qui exagèrent en disant que le Prophète Sallâ L-Lâhû Alayhi wa Salam l’est aussi.

De même, il n'y a pratiquement pas d’église où l’on ne trouve pas d’icône du Messie, de Mariam (Marie), de Boutros (Pierre), ou encore de Jarjass (Georges).
La plupart des chrét­iens se prosternent ou s’inclinent devant ces icônes et les implorent au lieu de ne le faire exclusivement qu’à Allâh !

C’est ainsi, qu’à leur instar, certains adorateurs des « Catacombes » et Soufis disposent des images de leurs maîtres en face d’eux, en direction de la Qibla, et s’inclinent et se prosternent devant elles; d’autres images sont aussi parfois accrochées par la personne ou portées sur soi par espoir de guérison ou pour attirer le bien et le bonheur.

Il est rapporté dans « Sahîh El-Boukhâri », d’après Aïcha qu'Allâh soit satisfait d'elle, que Oum Salama  a parlé au Prophète Sallâ L-Lâhû Alayhi wa Salam d’une église qu’elle avait vue en Abyssinie et des icônes et statues qui s’y trouvaient à l’intérieur ; celui-ci déclara : « Ces gens, lorsque des personnes pieuses d’entre eux mourai­ent, bâti­ssaient au dessus de leurs tombes des lieux de culte et y disposaient icônes et statues. Ces gens sont, pour Allâh, les pires créatures qui soient »[19].

Autre témoin de l’influence des chrétiens sur certains musulmans : le pouvoir accordé aux chefs spirituels d’établir lois et doctrines alors que ceci est une prérogative spécifique au Seigneur .

Les chrétiens vouèrent une adoration à ces chefs spirituels qui se traduisit par leur obéissance aveugle même lorsque ceux-ci leur demandèrent de rendre licite l’illicite et de rendre l’illicite licite.

Le compagnon `Adiy Ibn Hâtim qu'Allâh l'agrée déclare qu’en enten­dant le Prophète Sallâ L-Lâhû Alayhi wa Salam lire le verset suivant :

Traduction du sens :

"Ils ont fait de leurs rabbins et de leurs moines des seign­eurs en dehors d’Allâh"
 [Sourate 9 : Le repentir ; verset 31].

Il objecta en disant : « Mais nous ne les adorions pas ! ».

Le Prophète Sallâ L-Lâhû Alayhi wa Salam répondit alors : « Ne vous déclaraient-ils pas illicite ce qui était licite et vous leur obéissiez et les suiviez ? Et ne faisaient-ils pas des choses illicites des choses licites et vous les suiviez ? ».

`Adiy acquiesça en disant : « Oui ».

Le Prophète Sallâ L-Lâhû Alayhi wa Salam dit alors : « C’est en ceci que consiste l’adoration que vous leur vouiez »[20].

L’influence chrétienne paraît, aussi, clairement dans le comportement de ceux qui suivent aveuglément et fanatiquement leurs doctrines "Madhahib" et leurs maîtres, même lorsqu’ils voient que leurs positions vont à l’encontre des textes religieux.
 Cette influence apparaît, de même, dans les comportements de certaines communautés musulmanes qui octroient à leurs parlements et gouvernants le droit de réformer et de changer les préceptes religieux à leur guise sans limites qui seraient fixées en fonction de ce qui s’accorde avec la religion et de ce qui ne s’y accorde pas.

N’oublions pas de citer aussi l’influence chrétienne sur les soufis au niveau de l’ascétisme, du cloître et du célibat monastiques ; de façon analogue, les Soufis prétendent vouloir purifier l’âme en faisant souffrir le corps, et en lui faisant subir maintes épreuves, dures et parfois fatales et en errant à travers les contrées : tout ceci pour suivre l’exemple des moines chrétiens à travers leurs sermons, leurs récits et leur ascèse morale[21].

Voila, donc, les principaux points où se ressent l’influence du polythéisme chrétien sur la communauté musulmane et qui réalisent avec éclat la prophétie annoncée par le Prophète Mohammad Sallâ L-Lâhû Alayhi wa Salam par sa parole :

« Vous suivrez la voie de ceux qui vous ont précédés en mimant ce qu’ils accomplissent parfaitement : s’ils bougent d’un empan, vous le ferez d’un empan; et s’ils le font d’une coudée vous le ferez d’une coudée, à tel point que vous les suivriez même s’ils pénètrent dans la galerie d’un gros lézard "Dabb- ! ». Les compagnons l’interrogèrent : Ô Prophète d’Allâh : est-ce les juifs et les chrétiens ?! Il répondit alors : « Qui donc, alors, sinon eux ? »[22].

Et notre dernière invocation est qu'Allâh, Seigneur des Mondes, soit Loué et que paix et salut soient sur notre Prophète Mohammed, ainsi que sur sa Famille, ses Compagnons et ses Frères jusqu'au Jour de la Résurrection.


Notes:

[1] Voir : « Madjmoû` El-Fatâwa » d’Ibn Taymia (vol. 28, p. 606 et 607).

[2] Voir : « Ighathat El-Lahfâne » d’Ibn El-Qayyim (vol.2, p. 682).

[3] Voir : « Madjmoû` El-Fatâwa » d’Ibn Taymia (vol. 28, p. 607); et  « Madhâhir El-Inhirâfât El-`Aqadiyya » d’Idriss Mahmoud Idriss (vol. 1, p. 75).

Ibn Taymia a fait remarquer que le terme « Aqnoûme » et le sens qu’il désigne n’ont pas été utilisés par les Prophètes; certains attribuent à ce terme une origine latine et le définissent comme signifiant : « La chose elle-même », ou « L’individu », ou « L’ensemble de la chose avec ses attributs », ou « La spécificité de la chose » ou encore « Les attributs de la chose ». [Voir : « El-Djawâb Es-Sahîh Li Mane Baddala Dine El-Massîh » (vol. 2, p. 222)].

[4] Beaucoup de chrétiens affirment que les concepts de trinité et d’union hypostatique sont irrationnels et inconcevables ; voir : « En-Nassrâniyya Mina Et-Tawhîd Ilâ Et-Tathlîth » de Mohammad Ahmed El-Hâdj (p. 207).

[5] Voir : « Ighathat El-Lahfâne » d’Ibn El-Qayyim (vol. 2, p. 696) et « El-mawsoû`a El-mouyassara » sous la direction d’El-Djouhani (vol. 2, p575).

[6] Voir : « El-Milal Wan-nihal » d’Ech-Chahrastâni (vol. 2, p. 33 à 44).

[7] Voir : « Ighathat El-Lahfâne » d’Ibn El-Qayyim (vol. 2, p. 694).

[8] Voir : « El-mawsoû`a El-mouyassara » (vol. 2, p. 575), et « Hidâyat El-Hayâra » d’Ibn El-Qayyim (p. 168 et suivantes).

[9] Voir : « Hidâyat El-Hayâra » d’Ibn El-Qayyim (p. 28).

[10] Voir : « Ighathat El-Lahfâne » d’Ibn El-Qayyim (vol. 2, p. 698 et de 704 à 705).

[11] Voir : « Madjmoû` El-Fatawâ » d’Ibn Taymia (vol. 7, p. 226); et : « Hidâyat El-Hayâra » d’Ibn El-Qayyim (p. 165).

[12] Madhâhir El-Inhirâfât El-`Aqadiyya d’Idriss Mahmoud Idriss (vol. 1, p. 76).

[13] Voir : Hidâyat El-Hayâra d’Ibn El-Qayyim (p. 182).

[14] Rapporté par El-Boukhâri, chapitre des « Paroles des Prophètes » (hadîth 3445), par Ahmed (hadîth 156) et par El-Houmaydi dans son livre « El-Mousnad » (hadîth 30) par l’intermédiaire du compagnon Omar Ibn El-Khattab .

[15] Rapporté par En-Nassâ'i, chapitre des « Rites du grand pèlerinage (Hadj) » (hadîth 3070), par Ibn Mâdjah, chapitre des « Rites du grand pèlerinage (Hadj) » (hadîth 3144), par Ahmed (hadîth 3305), par El-Bayhaqi (hadîth 9806) et par Ibn El-Djâroûd dans « El-Mountaqaâ » (hadîth 473) par l’intermédiaire d'Ibn `Abbâs . Ce hadîth a été jugé authentique par El-Albâni dans « Hadjat En-Nabiy »  (p. 78) et « Silsila as-sahîha » (vol. 5, p. 177).

[16] Rapporté par Mouslim dans le chapitre des mosquées (hadîth 1216) par l’intermédiaire de Djoundoub .

[17] Rapporté par El-Boukhâri, chapitre des « Épreuves » (hadith 7067); et par Ahmed (hadith 3921) par l’intermédiaire de Abdallah Ibn Mass`oûd .

[18] Voir : « Madjmoû` El-Fatâwa » (vol. 2; p. 316 et 317) d’Ibn Taymia.

[19] Rapporté par El-Boukhâri, chapitre de « La prière » (hadîth 434), par Mouslim dans le chapitre des mosquées (hadîth 1209), par En-Nassâï, chapitre des « Mosquées », par Ahmed (hadîth 24984) et par El-Bayhaqî (7471) par l’intermédiaire d’Aïcha qu'Allâh soit satisfait d'elle.

[20] Rapporté par Et-Thirmidhi, chapitre de « L’exégèse du Coran » (hadîth 3095) et par El-Bayhaqi dans « Es-Sounane El-Koubrâ » (vol. 10, p. 115 et 116); ce hadîth a été jugé Hassane « Bon » par Ibn Taymia dans son livre « El-Îmâne » (p. 64) et par El-Albâni dans « Sahîh Sounane Et-Tirmidhi » (vol. 3, p. 247).

[21] Pour avoir un aperçu de ceci, il suffit de lire le livre « Ihya' `Ouloûm Ed-Dîne » d’El-Ghazâli (par exemple: vol. 1, p. 266 et vol. 3, p. 343); on y apercevra l’application des soufis portée à profiter des exercices de méditation et de contemplation des moines chrétiens ; El-Ghazâli a rempli son livre de récits attribués au Messie `Îssa (Jésus) Alayhi Salam et relatifs aux divers types de gestes rituels d’adoration, de proverbes, de dictons et de statuts juridiques de toutes sortes.

[22] Rapporté par El-Boukhâri, chapitre de « L’agrippement au Coran et à la Sounna » (hadîth 7320), par Mouslim, chapitre de « La science religieuse » (hadîth 6952) et par Ahmed (hadîth 12120) par l’intermédiaire du compagnon Abou Sa`îd El-Khoudri .

 Cheikh Mohamed Ali Ferkous qu'Allâh lui fasse miséricorde.

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